Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
L’appel à l’arrestation de Tareq al-Hachemi avait déjà été adressé dans la soirée de mardi par le centre des opérations de Bagdad mais il reste pour le moment sans réponse. Pour Nouri al-Maliki, Tareq al-Hachemi doit répondre de ses actes devant la justice, et prouver son innocence, si tel est le cas, devant les cinq juges en charge du dossier.
Si le chef du gouvernement admet que la démocratie irakienne est encore loin d’être parfaite, il se défend de toute dérive totalitaire, expliquant que ses décisions sont conformes à la Constitution du pays.Lors de cette conférence de presse, la première depuis le retrait total des troupes américaines, le Premier ministre a également déclaré que le maintien de la sécurité figurait parmi les priorités de son gouvernement, un ordre qui ne peut être sacrifié pour de quelconques intérêts professionnels.
Fidèle à son image de dirigeant à la poigne de fer, c’est donc un al-Maliki sûr de lui qui est apparu devant les caméras. Rejetant toute interférence dans le système judiciaire, il a appelé les partis politiques à faire preuve de responsabilité pour éviter toute exacerbation du conflit interconfessionnel en Irak.