Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Une décision qui risque de compromettre la fragile coalition d’entente nationale, près d’un an après la difficile formation du gouvernement. Le bloc à majorité sunnite Iraqia reproche au Premier ministre chiite de vouloir renforcer son pouvoir sans tenir compte de l’avis des autres courants politiques.
Principal point de désaccord, la politique sécuritaire du pays. L’absence de cohésion bloque toujours la nomination des principaux ministres en charge de la sûreté nationale. Des responsabilités qu’assure donc en intérimaire Nouri al-Maliki en personne.
Aujourd’hui, ses rivaux l’accusent de violer les principes du multipartisme et d’instaurer en catimini un système d’exclusion et de marginalisation, mais également de politiser le système judiciaire. Une crise qui fait craindre de nouvelles tensions intercommunautaires, dans un pays où la réconciliation nationale peine toujours à être amorcée.