Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Le secrétaire d’Etat américain à la Défense, Leon Panetta, a spécialement fait le déplacement à Bagdad pour assister à la cérémonie de ce 15 décembre 2011 pendant laquelle le drapeau des Etats-Unis a donc été baissé, enroulé. Celle-ci marque, symboliquement en tout cas, la fin de la présence militaire américaine en Irak.
Durant cette même cérémonie, Leon Panetta s’est adressé aux soldats pour les remercier pour leur sacrifice, en soulignant, « tout le sang versé et tout l’argent dépensé qui aura permis d’instaurer la démocratie en Irak ». Rappelons que plus de 4500 soldats américains ont perdu la vie durant cette guerre dont le coût a dépassé les 800 milliards de dollars.
A Bagdad, comment vit-on ce départ ?
Les Irakiens vivent un sentiment assez partagé. Ils sont très majoritairement en faveur de ce retrait américain puisque cela va leur permettre de tourner une page sombre de leur histoire. Les Irakiens ont en effet beaucoup souffert durant ces huit années.
Mais en même temps, l’avenir inquiète la population qui se demande si le gouvernement de Nouri al-Maliki arrivera à relever le défi sécuritaire qui les attend. Les Irakiens souhaitent aujourd’hui la fin des violences et le retour à une certaine stabilité qui permettra à son tour d’accélérer la reconstruction du pays.