Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Il n'y a pas assez d'entreprises américaines en Irak. Voilà en somme ce que Nouri al-Maliki a déclaré le 13 décembre devant la Chambre de commerce des Etats-Unis, à Washington. Un discours accueilli avec entrain par les dizaines de patrons et d'entrepreneurs, venus rencontrer le premier ministre irakien.
Actuellement à la traine, parmi les pays investissant dans l'économie irakienne, les Etats-Unis espèrent pouvoir décrocher une part de l'appétissant gâteau que le gouvernement de Bagdad s'apprête à servir, soit 2700 projets de développement pour un montant de 186 milliards de dollars. De quoi redonner des couleurs aux entreprises américaines, et relancer l'emploi aux Etats-Unis, où le chômage est toujours à 8,6% de la population active.
L'Irak souhaite diversifier son économie. La faire sortir du « tout pétrole » et Nouri al-Maliki affirme que son gouvernement fera prospérer le secteur privé « avec la même détermination que pour combattre le terrorisme ».
Alors que les troupes américaines achèvent leur retrait d'Irak après neuf ans d'une guerre qui a mis à mal les infrastructures du pays, le Premier ministre irakien l'assure « désormais, ce ne sont plus les généraux mais les entrepreneurs et les sociétés qui sont au premier plan ».