En Caroline du Nord, Etat du sud-est des Etats-Unis, Barack Obama était venu louer le sens du sacrifice des milliers de soldats américains qui ont servi en Irak ces neuf dernières années. Devant ses troupes, sur la base de Fort Bragg où s’entraînent quelques-unes des unités des forces spéciales, il s’est attardé sur les résultats de la présence des Etats-Unis en Irak : « nous laissons derrière nous un Etat souverain, stable, autonome, avec un gouvernement représentatif élu par le peuple », a ainsi estimé le président américain. Une « réussite extraordinaire qui a pris neuf ans ».
Mais alors que les dernières troupes auront quitté le territoire irakien d’ici le 31 décembre, il a également tenu à rappeler le lourd tribut payé par ses soldats, dont 4 500 ont trouvé la mort et près de 30 000 sont rentrés blessés. Des blessures « physiques » qui en cachent de nombreuses autres, parfois plus profondes, sur le plan psychologique.
Alors qu’il s’était vivement opposé à la guerre en Irak dans les premières années du conflit, Barack Obama, une fois président, avait dû composer avec un déploiement militaire coûteux en vies humaines comme en deniers publics, et cela en pleine crise financière.