Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Plus petit, mais plus efficace. C’est dans cette optique que le Premier ministre Nouri al-Maliki vient de faire voter la réduction de près d’un tiers de ses ministères, soit douze portefeuilles en charge d’affaires secondaires dans la reconstruction du pays, comme celui en charge de la réhabilitation des marais. Le gouvernement est donc désormais composé de 35 ministères, contre 47 lors de sa formation en décembre.
Le problème de la sécurité demeure
Une décision qui ne résout cependant en rien la crise politique que traverse l’Irak, toujours dépourvu des principaux ministères en charge de la sécurité. Huit mois après la formation de ce gouvernement d’unité nationale, les principales formations politiques peinent toujours à se mettre d’accord sur ces nominations.
A cinq mois de la fin du retrait américain, la situation inquiète les Irakiens qui attendent toujours que le gouvernement se prononce sur un éventuel prolongement de la présence des soldats américains. Dans un rapport présenté ce samedi 30 juillet devant le Sénat américain, il est fait état de la dégradation de la sécurité en Irak. Selon l’Inspection générale pour la Reconstruction en Irak, ce pays reste l’un des plus dangereux du monde, en particulier pour l’armée américaine qui fait état de la mort de 20 soldats depuis le mois de juin, le chiffre le plus élevé depuis trois ans.