Les violences en Irak n'ont jamais été aussi meurtrières : 271 décès pour le seul mois dernier, civils et militaires américains compris. Des attentats commis à l'aide de voitures piégées et de bombes, mais aussi de nombreux assassinats de hauts fonctionnaires à l'aide d'armes munies de silencieux. De quoi raviver le souvenir des années 2006-2007 avec leurs attentats quotidiens.
Ces violences interviennent alors que le retrait programmé des troupes américaines approche. Il est prévu pour la fin de cette année. Or, les responsables américains demandent au gouvernement irakien de permettre le maintien du contingent, en dépit de l'accord signé entre les deux pays en 2008.
Mais pour les groupes armés responsables de ces attentats et dont on ignore exactement qui ils sont (al-Qaïda ou des groupes chiites pro-iraniens), il n'en est pas question et c'est le message qu'ils veulent faire passer à Washington mais aussi au gouvernement irakien, englué depuis des semaines dans des querelles qui empêchent la désignation de titulaires pour les ministères de la Défense et de l'Intérieur.