Le gouvernement irakien tend de nouveau la main aux insurgés

En Irak, le secrétaire d'Etat à la Réconciliation nationale Amer Khouzaï a réaffirmé lundi 4 juillet la politique de la main tendue du gouvernement aux insurgés qui souhaitaient abandonner les armes. Cette déclaration survient à la veille de la fin du retrait américain, alors que les GI's ont enregistré en juin 2011 leurs plus grosses pertes humaines depuis 2009.

Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga

Le gouvernement irakien tente de convaincre tous les partis que le pays est sur la voie de la souveraineté, plus particulièrement les groupes armés. Pour le secrétaire à la Réconciliation nationale Amer Khouzaï, le calcul est simple : les soldats américains sont sur la voie du départ et les insurgés n’ont donc plus aucune raison de résister contre ce qu’il qualifie lui-même de force occupante.

Allègement des peines

Les conditions restent inchangées : sont invitées à déposer les armes en échange d’un allègement des peines toutes les personnes ne possédant aucun sang irakien sur les mains, excepté les membres d’al-Qaïda. Les autorités restent en effet déterminées à déloger la nébuleuse islamiste du pays.

Cette proposition en dit long sur le bilan de la guerre en Irak, au moment où quelques hauts gradés de l’armée américaine semblent admettre un certain échec : celui de la lutte menée sur le territoire contre l’influence iranienne. Le Pentagone a d’ailleurs récemment accusé Téhéran d’armer les milices chiites combattant dans le sud du pays. Au mois de juin, douze GI’s ont perdu la vie en Irak, le bilan le plus lourd depuis deux ans.

Partager :