Avec notre correspondante en Irak, Fatma Kizilboga
Il y a huit ans le ralliement des troupes britanniques aux côtés du grand allié américain avait fait l’objet d’une campagne politique très médiatisée. Après des milliards de dollars de dépenses militaires, de pertes humaines nombreuses et de scandales suscitant l’indignation de l’opinion publique anglaise, le départ des soldats britanniques d'Irak aujourd’hui se fait presque sur la pointe des pieds.
Depuis près de deux ans, la mission de la Royal Navy se limitait certes à la formation de la marine irakienne dans le sud du pays. Une mission de formation identique à celle des GI’s américains dont la fin du retrait est prévue à la fin de l’année 2011.
Mais, au moment où les violences en Irak repartent de plus belle, à Bagdad c’est l’inquiétude. Ce matin, trois attentats à la voiture piégée et onze autres explosions ont causé plusieurs morts et des dizaines de blessés. Ces attaques visant les quartiers chiites semblent porter la marque d’al-Qaïda. Alors que le spectre de nouveaux affrontements interconfessionnels plane sur le pays, le débat sur la nécessité d’un soutien étranger s’intensifie.