Combien seront-ils, quelle sera leur mission et pour combien de temps ? Pour l’instant, on sait encore assez peu de choses de cette mission d’observateurs qui vont se rendre en Syrie. Une seule chose est certaine, ces représentants choisis par la Ligue arabe, viendront de pays arabes. Mais la mission de ces observateurs reste encore floue. Pourront-ils se déplacer librement, accéder à tous les sites pour pouvoir rendre compte des violences dans le pays ? Rien n'est moins sûr.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a annoncé qu'une première délégation se rendrait, en éclaireur, à Damas, sous trois jours. Cette délégation sera composée d'experts en sécurité, en droit et en administration. Les observateurs chargés des droits de l'homme suivront ensuite, a précisé l'organisation arabe.
Le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Mouallem, a donné une conférence de presse à Damas mais il a été peu prolixe. Il a simplement déclaré : si la Syrie a accepté de signer le texte de la Ligue arabe prévoyant l'envoi d'observateurs, c'est parce que « le projet a été amendé ». Ce qui est important, c'est que la souveraineté de la Syrie soit conservée et que la mission se passe en totale coordination avec Damas.
On peut imaginer que la mission sera limitée. Mais en tous cas, le fait que Damas accepte ces observateurs est un premier pas.
L’opposition syrienne a aussitôt expliqué que le fait que Damas accepte la visite de ces observateurs était « une manœuvre ». Réuni à Tunis, le Conseil national syrien a souhaité peu après que des forces arabes se rendent en Syrie si les violences continuent.
Rappelons qu’il s’agit de l’un des volets du plan de paix proposé par la Ligue arabe, plan qui prévoit surtout un arrêt des violences avec le retrait des forces armées des villes. Ce qui ne s'est pas traduit dans les faits.