« L'objectif, c'est de faire en sorte que ce soit des décisions arabes qui soient adoptées ». Hamad ben Jassem al-Thani fait référence (sans la nommer) à la proposition russe de résolution de ce jeudi, un texte considéré par Bruxelles et Washington comme pas assez sévère à l'encontre de Bachar el-Assad - il condamne une violence perpétrée par « toutes » les parties (les autorités comme les protestataires), et ne soutient pas suffisamment les mesures prises par la Ligue arabe fin novembre.
En effet, devant le refus de Damas d'appliquer son plan de sortie de crise - qu'elle avait pourtant accepté - la Ligue avait entre autres gelé les transactions commerciales syriennes et les comptes bancaires syriens dans les pays arabes.
Son plan prévoit l'envoi d'observateurs étrangers en Syrie, le retrait de l'armée des villes, la libération des prisonniers politiques et l'ouverture d'un dialogue avec l'opposition. « Nous ne parlons pas d'une action militaire », a précisé le chef de la diplomatie qatari ce samedi. Il est vrai que la Syrie accuse plusieurs pays arabes de préparer une intervention étrangère, et si l'Onu commence à faire référence au plan de la Ligue arabe, cela sera mal vu par Damas.
La Ligue arabe doit décider de saisir ou non le Conseil de sécurité, mercredi prochain, 21 décembre.