Coiffé de son éternel turban noir et entouré de gardes du corps visiblement nerveux, Hassan Nasrallah a fait, ce mardi 6 décembre, une apparition publique remarquée, la première depuis 2008.
Du haut d'une tribune dressée dans la banlieue sud de Beyrouth le secrétaire général du Hezbollah s'est rapidement adressé à la foule avant de s'éclipser dans un lieu secret d'où il a prononcé un discours retransmis sur écran géant. Devant des dizaines de milliers de partisans, il a fait référence aux révoltes qui agitent la région.
Selon les experts la crise en Syrie a porté un coup sévère au Hezbollah libanais dont Damas et Téhéran sont les principaux soutiens. Hassan Nasrallah s'est donc montré plus déterminé que jamais. « Jour après jour, a-t-il dit, nous recrutons plus de combattants, et nous les armons plus lourdement ».
Le leader chiite a aussi critiqué sévèrement l'opposition syrienne l'accusant de vouloir détruire la Syrie au profit des Américains et d'Israël.
Le Conseil national syrien qui réclame le départ de Bachar el-Assad a promis, s'il arrivait au pouvoir de couper les liens militaires avec l'Iran, le Hamas et le Hezbollah.
Le mouvement libanais est considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste.