Liban : Hassan Nasrallah dit vouloir un gouvernement de «partenariat national»

C’est demain lundi 24 janvier que le président libanais Michel Sleimane entamera ses consultations avec les parlementaires en vue de la nomination d'un prochain Premier ministre. Un gouvernement en crise depuis la démission de plusieurs ministres du Hezbollah le 12 janvier dernier au terme de longs mois difficiles avec le camp du Premier ministre Saad Hariri. Le parti chiite s'attend à être mis en cause par le Tribunal spécial pour le Liban chargé d'identifier et de juger les assassins de l'ancien chef de gouvernement Rafic Hariri. Comme il l'avait annoncé, Hassan Nassrallah, le chef du parti, s'est exprimé ce dimanche soir. Il reste intransigeant sur le TSL mais montre plus d'ouverture en ce qui concerne la composition du gouvernement.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Ferme sur le Tribunal, ouvert sur le gouvernement. C’est l’impression qu’a donné le chef du Hezbollah à la veille des consultations parlementaires pour le choix d’un nouveau Premier ministre.

Hassan Nasrallah a accusé le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) d’accélérer le processus judiciaire pour tenter d’influer sur le cours des événements politiques dans le pays. Selon lui, le remise de l’acte d’accusation, lundi 17 janvier, le jour des consultations parlementaires avant qu’elles ne soient reportées d’une semaine, n’est pas une coïncidence. De même que le fait d’avoir fixé une première séance le 7 février pour examiner le cadre juridique de cet acte n’est pas un hasard.

Rebondissant sur la question gouvernementale, Hassan Nasrallah a annoncé que l’opposition n’avait pas encore choisi son candidat au poste de Premier ministre. Initialement, le nom d’Omar Karamé avait circulé. Mais il semble que le choix du Hezbollah et de ses alliés chrétiens se dirige plutôt vers Najib Mikati.

Ancien Premier ministre en 2005, ce député de Tripoli dans le nord du Liban a de bonnes relations avec l’Arabie Saoudite et sa désignation rassure les milieux économiques.

Hassan Nasrallah a ajouté que l’opposition souhaitait former un gouvernement de partenariat et ne cherchait pas à monopoliser le pouvoir. Une main tendue qui a peu de chance d’être saisie par la coalition pro-américaine du 14-Mars.

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