Visiblement, pour Bachar el-Assad, c'est une bataille diplomatique qui alimente sa théorie du complot international. Le chef de la diplomatie turque venait à peine de lui faire ses adieux que le président syrien remontait au créneau pour se déclarer inflexible face aux terroristes qui, d'après lui, menacent son régime. Une fin de non recevoir donc pour les conseils d'ami de la Turquie. UneTurquie à bout de patience à l'égard d'un voisin syrien dont elle redoute maintenant un effet déstabilisateur pour toute la région.
Pour leur part, l'Afrique du Sud, le Brésil et l'Inde s'estiment suffisamment éloignés du Moyen-Orient pour tenter de faire entendre la voix de la conciliation après la série des condamnations occidentales.
Bachar el-Assad a aussi perdu le soutien de ses alliés
Mais en s'obstinant dans la répression, Bachar el-Assad est parvenu à indisposer même la Russie, un allié historique. Il n'a pas non plus fait le moindre effort pour sauvegarder ses relations avec la Turquie, un pays pourtant nettement mieux disposé à son égard que les monarchies sunnites du Golfe qui verraient d'un bon oeil son régime alaouite balayé.
Même le Hezbollah libanais a pris ses dispositions pour survivre à sa chute de plus en plus probable. Quant au conseil militaire au pouvoir en Egypte, il estime aujourd'hui que Damas s'achemine vers «un point de non-retour».