Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Cette rencontre n’est pas la première entre le gouvernement britannique et l’opposition syrienne mais c’est à ce jour la plus significative, car cette fois c’est William Hague en personne qui a mené les discussions et non l’un de ses sous-secrétaires au sein du ministère des Affaires étrangères. Pour la Grande Bretagne, l’objectif de ces entretiens est d’intensifier la pression sur le président syrien Bachar el-Assad qu’elle appelle à abandonner le pouvoir après des mois de violence.
Néanmoins, le chef de la diplomatie britannique a précisé que la situation était « différente » de celle qui s’était déroulée en Libye. Et il a insisté sur le fait que ces contacts ne constituaient pas une reconnaissance formelle des opposants syriens, en partie parce que ses interlocuteurs représentent des groupes disparates. Autre différence avec la Libye : Londres n’envisage pas d’action militaire en Syrie.
A la place, les Britanniques veulent renforcer les sanctions contre le régime syrien et ils restent en contact avec le secrétaire général de la Ligue arabe, qui mène actuellement l’offensive diplomatique pour obtenir l’arrêt de la répression en Syrie. En attendant, William Hague a désigné une interlocutrice chargée de développer des relations avec les opposants syriens. Il s’agit de Frances Guy, ancienne ambassadrice britannique à Beyrouth.