Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
« Si le Liban ne peut pas verser sa part du financement du Tribunal spécial, nous devrons prendre des décisions assez difficiles ».C'est la déclaration du secrétaire d'Etat adjoint pour le Proche-Orient, le 5 novembre sur la chaine de télévision Al-Arabiya. Et par « décisions assez difficiles », Jeffrey Feltman entend des conséquences directes sur les relations bilatérales entre les Etats-Unis et le Liban. « Je m'attends à la même chose de la part d'autres pays aussi », ajoute le diplomate américain.
Beyrouth finance le TSL à hauteur de 49%. Et le versement pour 2011 n'a toujours pas été effectué. Quelque 35 millions de dollars manquentdans les caisses du tribunal. Le Premier ministre Najib Mikati assure que son gouvernement tiendra ses engagements internationaux. Mais le Hezbollah s'oppose au versement de l'argen, estimant que le TSL est un « complot israélo-américain », destiné à détruire le parti chiite libanais.
Quatre de ses membres ont été mis en cause par le TSL à la fin du mois de juin dernier pour leur implication présumée dans l'attentat du 14 février 2005.