Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Une grande confusion entoure l’interview que le Time affirme avoir recueillie de l ‘un des accusés dans l’affaire Hariri. Dans cet entretien au magazine américain, l’accusé, dont le nom n’est pas précisé, assure que le gouvernement libanais sait où le trouver mais ne peut pas l’arrêter. Il explique que le jour de l’assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005, il se trouvait très loin du lieu de l’attentat et qu’il pouvait le prouver.
Le Hezbollah a très vite réagi en affirmant que cette interview n’existait pas et qu’aucun responsable du parti ne s’était réuni avec le correspondant du Time, ni seul ni en présence d’une tierce personne.
Le correspondant du Time à Beyrouth a assuré à RFI ne pas être l’auteur de cet entretien. Nicholas Blanford a expliqué avoir été informé par la rédaction du magazine à New York de l’existence de l’interview qui a été insérée dans un article qu’il a signé sur l’affaire Hariri.
Cet incident est d’autant plus embarrassant pour le gouvernement qu’il avait informé début août le tribunal international que les quatre accusés étaient introuvables. Après la publication de l’interview, le Premier ministre Najib Mikati a ordonné l’ouverture d’une enquête. Son prédécesseur, Saad Hariri, a sauté sur l’occasion pour enfoncer le clou et dénoncer le manque de sérieux du gouvernement dans la recherche des quatre accusés.