Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Saad Hariri a estimé que la décision de rendre publique l’acte d’accusation dans l’affaire de l’assassinat de son père en 2005 constitue un pas décisif vers la justice et la vérité. L’ancien Premier ministre a exhorté le Hezbollah dont 4 membres sont accusés du meurtre, à faire un geste historique. Le parti doit selon lui retirer sa couverture aux accusés et coopérer avec le Tribunal international.
Le Hezbollah dément toute implication dans l’assassinat et dénonce un complot ourdi par les Etats-Unis et Israël. Le procureur du tribunal Daniel Bellemare a accueilli cette décision avec satisfaction. « Cette ordonnance, a-t-il dit, va enfin permettre au public et aux victimes, de prendre connaissance des crimes pour lesquels des poursuites ont été engagées contre les quatre accusés ».
La décision de rendre publique l’acte d’accusation n’est pas un développement spectaculaire ou inattendu. Il s’agit d’une étape supplémentaire dans la procédure judiciaire qui prépare le terrain pour le jugement par contumace des accusés au cours d’un procès qui débuterait dés l’automne prochain. Dans sa décision confirmant l’acte d’accusation, le juge de la mise en état, le Belge Daniel Fransen a estimé que le procureur avait présenté des éléments de preuve suffisants pour que soit engagée la phase du procès.