Affaire Hariri : «les autorités libanaises savent où je vis», dit l'un des accusés

C'est un article du Time plutôt embarrassant pour le gouvernement libanais. Le magazine américain explique avoir rencontré l'un des membres du Hezbollah accusés d'avoir participé à l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

« Toute personne accusée par un tribunal international d'avoir tué un homme d'Etat emblématique pourrait penser que ce serait une bonne idée de disparaître un moment ». C'est par cette phrase pleine de bon sens que commence l'article du correspondant du Time à Beyrouth.

Mais en fait, il n'est visiblement pas si difficile que cela de croiser un des présumés auteurs de l'attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri. L'homme est arrivé seul en scooter au domicile d'un autre membre du Hezbollah, où se trouvait le journaliste du Time.

Le suspect a accepté d'être interviewé à la condition que ne soit révélé ni son identité, ni le lieu de la rencontre. « Je n'ai rien à faire des accusations portées contre moi. Qu'ils viennent m'arrêter ! », assure donc l'un des 4 accusés recherchés par le Tribunal spécial pour le Liban, qui dément par ailleurs être impliqué dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre.

« Les autorités savent où je vis, si elles avaient voulu m'arrêter, elles l'auraient fait depuis longtemps », explique encore le suspect. Des propos pour le moins embarrassant pour le gouvernement libanais censé coopérer avec la justice international et même pour le Hezbollah, qui dément tout entretien entre le correspondant du Time et un responsable de son parti.

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