La trêve devait entrer en vigueur dès 6h ce dimanche matin. En tout, une douzaine de roquettes Grad ont atterri sur Israël depuis minuit, selon le porte-parole de la police israélienne, et plus d'une vingtaine samedi 29 octobre.
Depuis samedi après-midi, la situation est en effet particulièrement violente. L’armée israélienne a bombardé un site du Jihad islamique, dès que les services de renseignements hébreux ont eu connaissance qu’un leader islamiste se trouvait dans le camp d’entraînement près de Rafah.
Malgré le cessez-le-feu, les bombardements se sont poursuivis dimanche, des deux côtés. Trois roquettes ont été lancées sur le territoire israélien, en direction d’Ashdod, Ashkelon et Beersheva. Une autre a été interceptée par le bouclier anti-missile israélien. De leur côté, les Israéliens ont procédé à un nouveau raid aérien sur Rafah, ville frontalière de l'Egypte, tuant un combattant palestinien dimanche midi.
Il s'agit d'attaques depuis la bande de Gaza, en représailles à des bombardements de l'aviation israélienne sur une base d'entraînement du Jihad islamique au sud de Rafah, qui ont fait neuf morts dans la nuit de samedi à dimanche. Ces bombardements sont eux-même la réponse aux salves de roquette tirées depuis Gaza vers le sud d'Israël dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le Hamas responsable mais pas coupable
Il s'agit des attaques les plus meurtrières depuis le cessez-le-feu tacite décidé le 26 août dernier entre les factions armées palestiniennes et Israël. Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient Robert Serry a d'ailleurs tout de suite mis en garde contre cette « escalade de la violence ».
Le Jihad islamique ainsi que d’autres factions palestiniennes, se sont « engagés à respecter la trêve », à condition, disent-ils, qu’Israël arrête les hostilités. Le porte-parole des Brigades al-Qods accuse Israël de provoquer des tensions pour ne pas relâcher les 550 détenus palestiniens qui font partie du reste de l'échange avec le soldat Gilad Shalit.
Le Hamas ne semble pas impliqué dans ces attaques mais Israël le tient pour responsable des violences qui émanent du territoire qu'il contrôle. Le Mouvement de la résistance islamique, qui craint un nouveau cycle de violences dans la bande de Gaza, a fait intervenir l’Egypte. Les services du Caire sont d’ailleurs toujours en train de consolider un cessez-le-feu, pas vraiment respecté pour le moment.