En Israël, le Franco-Palestinien Salah Hamouri attend sa libération

Initialement attendue le 28 novembre 2011, la date de libération du Franco-Palestinien Salah Hamouri a été repoussée au 12 mars 2012. L'échange historique de 1 027 prisonniers palestiniens contre le soldat Gilad Shalit a modifié un peu la donne, et aucun détenu ne bénéficiera du principe de libération administrative qui accorde un allégement de peine en cas de surpopulation carcérale. Hamouri est accusé de tentative d'assassinat contre un rabbin ultra-orthodoxe et purge une peine de sept ans de prison depuis 2008.

Avec notre correspondant à Ramallah, Mouhssine Ennaimi

Pour les parents de Salah Hamouri, c'est un nouveau coup dur. Leur fils franco-palestinien détenu en Israël pour tentative d'assassinat et pour appartenance au Front populaire de libération de la Palestine, ne sera pas libéré à la date prévue, malgré l'appel du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. « Quand M. Juppé demande sa libération et qu'ils lui répondent "ben non, on va le garder plus longtemps", il y a quand même quelque chose qui ne va pas, s'insurge Denise Hamouri, sa mère. La France devrait être un peu plus ferme avec Israël comme elle l'a été avec d'autres pays. Je réclame simplement qu'il sorte à la date qui était inscrite sur son jugement, c'est-à-dire le 28 novembre 2011, et que la France fasse pression pour que cette date soit respectée, je ne veux rien d'autre ».

Pour Denise Hamouri, Israël fait payer aux détenus palestiniens la libération de Gilad Shalit : « Il y aussi le fait que Gilad Shalit ait été libéré, que 1 027 prisonniers ait été libérés, et qu'ils veulent faire payer ce prix-là à ceux qui restent en les gardant plus longtemps ».

La famille de Salah Hamouri voudrait également que leur fils ne soit pas libéré avec des contraintes, telles que l'exil forcé de Jérusalem par exemple, comme ce fut le cas récemmment avec d'autres prisonniers palestiniens libérés.

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