Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Dès dimanche 23 octobre, jour du séisme, les dirigeants de l’Etat hébreu avaient proposé leur aide à la Turquie. Ankara a d’abord refusé avant de faire marche arrière. Un premier avion transportant des abris mobiles pour les populations sinistrées est donc attendu ce mercredi sur les lieux du tremblement de terre.
Dans le passé, les équipes de secours israéliennes ont déjà effectué des missions à l’étranger. En Turquie en 1999, en Haïti l’année dernière et au Japon après le tsunami du début de cette année.
Cette fois, le geste israélien intervient sur fond de brouille sans précédent entre l’Etat hébreu et la Turquie. Les relations se sont dégradées pendant la guerre de Gaza, puis après l’affaire de la flottille qui a coûté la vie à neuf passagers turcs. Et le mois dernier, face au refus israélien de présenter des excuses, Ankara a expulsé l’ambassadeur de l’Etat hébreu et a réduit au minimum les relations diplomatiques entre les deux Etats.
L’aide matérielle offerte par Israël à la Turquie permettra-t-elle de renouer le fil du dialogue israélo-turc ? Peu probable, il y a un an le massif du Carmel dans le nord d’Israël avait été ravagé par un gigantesque incendie. Ankara avait alors dépêché des avions de lutte contre les feux de forêt. Ils ont éteint les flammes mais pas l’incendie diplomatique entre les deux pays.
Israël a assuré ce mercredi que son geste était purement humanitaire et qu'il n'avait pas pour mobile l'amélioration de ses relations diplomatiques avec la Turquie.