Après l'escalade de la violence, c'est l'escalade verbale. Le PKK menace la Turquie de frapper encore plus fort si elle continue de mener des opérations militaires hors de ses frontières. « Si les soldats turcs interviennent dans le Kurdistan irakien, ils ne pourront pas en sortir », prévient un des porte-parole du mouvement rebelle.
C'est la réponse aux propos très durs du président turc. Quelques heures plus tôt Abdullah Gül avait crié vengeance, en promettant moult souffrances au PKK. Il faut dire que l'émotion est grande en Turquie après la mort des soldats, qui sont des conscrits, c'est-à-dire des jeunes appelés sous les drapeaux.
Du côté du PKK, on affirme que l'attaque contre les militaires turcs n'est qu'une réponse à la répression menée contre ses membres depuis plusieurs mois. Le mouvement est en lutte armée contre les autorités depuis 1984, pour réclamer l'autonomie de la partie kurde de la Turquie. Mais les accrochages se sont multipliés depuis le printemps.
Au Kurdistan irakien où ont lieu les incursions de l'armée turque, le président Massoud Barzani condamne les attaques du PKK. « La violence n'est pas une solution », affirme-t-il.