Regain de violence entre l’armée turque et le PKK au nord de l’Irak

Nouveaux accrochages entre les rebelles kurdes et l'armée turque. Dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 octobre 2011, des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont lancé plusieurs attaques simultanément, à la frontière irakienne. Tuant 24 soldats turcs. En riposte, l'armée turque est entrée ce mercredi matin en Irak pour pourchasser les assaillants jusque dans leurs bases-arrière et a déjà fait 15 morts parmi les rebelles.

L'armée turque est entrée ce mercredi matin en Irak pour pourchasser les combattants du PKK jusque dans leurs bases arrières. Les combats se sont poursuivis pendant plusieurs heures dans la zone où, selon les chaînes de télévision turques, l'armée a lancé des opérations terrestres et aériennes d'envergure.

Selon l'agence kurde Firatnews, des unités de commando sont entrées par deux points en Irak où sont retranchés les combattants du Parti des Travailleurs du Kurdistan. Quinze activistes kurdes ont été tués. Un demi-millier de soldats turcs seraient actuellement déployés en territoire irakien. Selon Ankara, environ 2 000 combattants kurdes sont retranchés dans le nord de l'Irak d'où ils s'infiltrent sur le sol turc pour y mener des actions.

Cette opération fait suite à l'attaque menée le nuit précédente par le PKK. En attaquant simultanément huit postes, positions et logements militaires, alors que l’armée turque bombarde depuis plusieurs jours l’Irak du nord et prépare, avec le gouvernement kurde local, une opération terrestre dans les montagnes où se cache son commandement, le Parti des Travailleurs du Kurdistan signe là la deuxième attaque la plus meurtrière de ses 27 ans de lutte armée.

La capitale Ankara est en ébullition, avec une réunion d’urgence des responsables militaires et de la sécurité autour du Premier ministre, qui a duré plusieurs heures, et un message de Tayyip Erdogan qui met en garde à la fois les puissances qui soutiennent la rébellion, les parlementaires kurdes qui ne la qualifient pas d’organisation terroriste, et la presse, accusée de complaisance. « Nous allons lutter jusqu'au bout contre le terrorisme », a assuré le chef de l'Etat Abdullah Gül. L’opposition, elle, réclame l’instauration de l’état d’urgence, et le ministre de l’Intérieur doit s’exprimer dans l’après-midi devant l’Assemblée nationale.

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