Après une trêve qui a duré plus d'un an et quelques avancées politiques au moment des élections législatives de juin dernier, le conflit kurde risque de refaire surface en Turquie. Des politologues turques soulignent le besoin d'exister du PKK, la principale formation kurde rebelle.
En effet, le leader kurde et fondateur du PKK, Abdullah Ocalan, bien qu'emprisonné, a continué à négocier avec les autorités d'Ankara, qui ont promis une nouvelle Constitution, plus favorable aux kurdes. Par ailleurs, le Parti de la paix et de la démocratie représente les kurdes de Turquie, qui ont obtenu 36 sièges de députés aux législatives, devenant en quelque sorte incontournables dans la vie politique du pays. Dans ce nouveau contexte, le PKK pourrait perdre sa raison d'être et c'est pour cela qu'il fait à nouveau parler les armes.
Mais s'agit-il d'une vraie escalade entre le PKK et l'armée turque, ce conflit qui a fait plus de 45 000 morts en 25 ans va-t-il s'amplifier à nouveau? Ce n'est pas sûr, car, au sein de la bourgeoisie kurde, les hommes d'affaires, surtout, ne veulent plus de la violence et ne la soutiennent pas.