Une attaque de la rébellion kurde en Turquie fait 6 morts

Six gendarmes ont été tués et dix autres blessés samedi 24 septembre en Turquie, lors d’une attaque de la rébellion kurde contre une caserne de Siirt, dans le sud-est du pays. Quatre jours après un attentat à la voiture piégée dans la capitale Ankara revendiqué par une branche du PKK, c’est là le signe d’une intensification des affrontements, dans cette guerre qui a déjà fait 45 000 morts depuis 1984.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Malgré, ou peut-être à cause des négociations désormais reconnues entre l’Etat turc et la direction de la rébellion kurde, la Turquie est en état d’alerte maximale. L’attentat d’Ankara mardi 20 septembre fait craindre une nouvelle campagne de terreur aveugle dans les grandes villes. A Diyarbakir, on recherche un possible véhicule piégé et à Bodrum, on vient d’arrêter un homme qui préparait un attentat à la bombe.

Parallèlement, dans l’est, attaques et affrontements sont quotidiens. Ainsi hier, deux attaques à Gevas et Bitlis n’ont heureusement fait aucune victime, mais jeudi une bombe avait tué deux policiers à Diyarbakir et des combats ont fait deux morts à Van. Mercredi, l’attaque d’une école de police s’était soldée par la perte d’un aspirant, alors que la veille, jour de l’attentat d’Ankara, quatre civils avaient trouvé la mort dans l’attaque de leur voiture à Siirt, déjà. Dimanche, un soldat était décédé à Bingöl lors d’affrontements avec des rebelles armés. Et la semaine précédente avait connu le même niveau de violences et de victimes.

L’armée turque, qui bombarde depuis 3 semaines le nord de l’Irak, semble impuissante à contenir cette recrudescence, tout comme la police qui elle aussi arrête à tour de bras dans les milieux kurdes. Le moment de négocier semble vraiment venu.

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