Attentat meurtrier à Ankara

Trois personnes ont été tuées et 15 autres blessées dans un attentat survenu mardi 20 septembre dans le centre d'Ankara en Turquie. L'explosion est survenue dans le quartier de Kizilay, à moins d'un kilomètre des bureaux du Premier ministre, de plusieurs autres ministères et du quartier général du chef d'état-major de l'armée. Aucune revendication n'a été formulée.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

A 200 mètres à peine des bureaux du Premier ministre et du ministère de la Défense et environ un kilomètre de la présidence, l’explosion a tout de suite fait penser à un attentat de la rébellion kurde. La Turquie y est habituée, même si il y a plusieurs années que des bombes aveugles n’ont pas visé les grandes villes du pays, et l’engin pourrait avoir été destiné à ces bâtiments mais avoir explosé là par erreur.

Après plusieurs heures de versions contradictoires, le procureur chargé de l’enquête a conclu à la présence d’une bombe à fragmentation dans une voiture en stationnement, sans pour autant dissiper les doutes sur la piste criminelle, puisque le Premier ministre lui-même dit n’avoir aucune certitude en la matière. Après la révélation ce week-end de l’existence de négociations directes entre la centrale de renseignements turque et la direction du Parti des travailleurs du Kurdistan, l’hypothèse d’une provocation d’une branche dissidente du PKK, opposée à ces discussions, est venue à l’esprit.

Il n’y a pour l’instant aucune revendication et les autorités se gardent bien de désigner un quelconque suspect. L’interrogatoire des trois personnes placées en garde à vue permettra peut-être d’en savoir plus.

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