La Turquie appelle à faire «pression» sur Israël pour conclure la paix avec les Palestiniens

En dépit des manoeuvres diplomatiques qui se sont multipliées ces derniers jours, l'autorité palestinienne doit présenter ce vendredi sa demande d'adhésion à l'ONU. Les Etats Unis n'ont pas réussi à convaincre les Palestiniens de renoncer à leur projet. Une démarche soutenue par la Turquie. Le Premier ministre turc l'a rappelé devant l'Assemblée générale de l'ONU le 22 septembre et il n'a pas épargné Israël.

Avec notre envoyé speciale à New York, Frédérique Misslin

Recep Tayipp Erdogan critique régulièrement Israël de façon souvent virulente. Il n’a pas fait exception à la tribune de l’ONU. Ceux qui gouvernent l’Etat hébreux prennent chaque jour des mesures qui sont des obstacles à la paix, a dit le Premier ministre turc. Pour lui, il est nécessaire de faire pression sur Israël, ainsi dit-il la communauté internationale montrera que les Israéliens ne sont pas au dessus des lois.

Les relations entre l’Etat hébreux et la Turquie se sont sérieusement détériorées depuis mai 2010, depuis le raid de l’armée israélienne contre une flottille humanitaire en route vers Gaza. Neuf Turcs avaient été tués. Les Israéliens refusent de présenter leurs excuses, Ankara a donc rappelé son ambassadeur début septembre.

Devant les Nations unies, le Premier ministre turc est revenu sur cette affaire. Il estime qu’Israël doit s’excuser, payer des indemnités et lever le blocus de Gaza. Si vous voulez envoyer aujourd’hui un carton de tomates aux Palestiniens, il faut avoir l’autorisation des Israéliens, s’est insurgé Recep Tayipp Erdogan. Il a réaffirmé le « soutien inconditionnel de la Turquie à la reconnaissance d'un Etat palestinien aux Nations unies ».

Le vice-Premier ministre turc, Bülent Arinça, a rejetél jeudi la proposition faite à l'ONU par le président français d'un statut intermédiaire pour les Palestiniens, la comparant à l'opposition de Nicolas Sarkozy à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.

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