Le pétrole koweîtien étant acheminé par oléoducs vers les ports, c'est par voie maritime que le pétrole brut est exporté de l'Émirat. La grève des douaniers n'a pas de conséquence sur le chargement des tankers, mais sur l'octroi des documents officiels par les douanes. Sans ces documents exigés par l'acheteur d'une cargaison, les navires pétroliers ne peuvent donc pas quitter le pays. Six à sept tankers seraient déjà bloqués selon le syndicat koweïtien des douanes.
Le Koweït produit 2 ,7 millions de barils de pétrole par jour, soit 5 à 6% des exportations mondiales, une part très significative du marché du pétrole. Mais si la grève ne dure que quelques jours, l'impact devrait être minime sur l'approvisionnement mondial. « La production koweitienne de pétrole n'est pas affectée », confirme un expert, Pierre Terzian, de Pétrostratégie. « Le brut continue d'être acheminé jusqu'aux terminaux pétroliers, où les cuves peuvent le stocker pendant plusieurs jours en attendant l'issue du conflit.Il est ensuite facile d'accélérer le rythme de chargement des navires ».
Pour l'instant, selon cet analyste, l'impact sur les marchés pétroliers ne devrait être que psychologique. Les agents des douanes en grève réclament des augmentations de salaires et des améliorations de leurs conditions de travail. Le mouvement serait suivi par 3 000 agents. Le mois dernier, les employés des industries pétrolières se sont mis en grève pour les mêmes raisons que les douaniers et ont obtenu gain de cause.