« Un nouveau gouvernement, un nouveau Premier ministre, une nouvelle attitude ». Une grande banderole au milieu de la foule résume bien les mots d’ordre des manifestants. C’est surtout le Premier ministre Nasser al Mohammad al Sabah qui est visé. Membre de la famille qui gouverne le Koweït depuis deux siècles et demi, il se voit accusé d’incompétence et d’avoir formé six cabinets en cinq ans sans obtenir de résultats significatifs.
La foule réclame également « l’arrêt de la corruption ». Les autres revendications politiques ne sont pas aussi claires. Il est vrai que les partis politiques ne sont pas autorisés au Koweït et que la famille des Sabah détient tous les postes ministériels clés.
Cependant, l’émirat possède le Parlement le plus ouvert des pays du Golfe. Les élus n’y représentent pas de partis, mais tout simplement eux-mêmes, et s’allient au gré des évènements. De nouvelles voies d’expression politique devront donc sans doute être ouvertes si le pays, quatrième producteur mondial du pétrole, veut éviter une déstabilisation plus grave.