Serrer les rangs pour éviter la contagion. La réunion extraordinaire du Conseil de coopération du Golfe formalise le soutien indéfectible des pays de la région au royaume de Bahreïn. Il y a bien sûr l'Arabie Saoudite, qui craint que la contestation ne gagne ses frontières. Préoccupation partagée par le Qatar, les Emirats Arabes Unis, et le Koweït, sans oublier Oman, pays voisin du Yémen, où, là aussi, les manifestations se poursuivent.
« Notre sécurité est une responsabilité collective, il n'est pas question d'accepter des ingérences étrangères », ont-ils dit. Ces pays qui forment l'arc sunnite s'inquiètent des rassemblements de Bahreïn qui réunissent en majorité des musulmans chiites s'estimant victimes de discrimination.
Or, la plupart des monarchies pétrolières du Golfe comptent d'importantes minorités chiites qui pourraient saisir la balle au bond et réclamer à leur tour plus de considération et de démocratie. Scénario d'autant plus redouté qu'il pourrait servir les intérêts de Téhéran. L'Iran, grand pays chiite, est considéré comme la principale menace par les familles royales régnantes qui tentent à tout prix de contrecarrer son influence sur leur scène politique. Elles n'ont donc aucun intérêt à laisser les troubles se propager.
De leur coté, les Etats-Unis appellent à la retenue.
Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a condamné la répression au Moyen-Orient. Il estime que ces troubles sont le résultat de l'absence de réformes que les Nations unies réclament depuis des décennies.