« Nous allons prendre des mesures importantes contre tout pays qui reconnaîtra ce Conseil illégitime », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, lors d'une conférence de presse ce dimanche, à Damas.
La déclaration a été faite au lendemain du report d’une réunion des opposants du Conseil national syrien qui devait se tenir au Caire pour élire une direction. Le CNS, qui revendique son indépendance, rassemble la majorité des courants de l'opposition, en particulier les LCC, les libéraux, les Frères musulmans et des partis kurdes et assyriens. Il cherche à rallier le soutien des pays arabes voisins de la Syrie et à développer ses contacts avec les pays occidentaux.
Pour Bassma Kodmani, membre du CNS, le régime de Bachar el-Assad était déjà « passé aux représailles contre les leaders de l’opposition » avec l’assassinat de Mechaal Tamo, un chef de l’opposition kurde et membre du CNS, vendredi dernier. En haussant le ton ce dimanche avec des menaces contre les pays qui reconnaîtront la coalition de l'opposition, le régime syrien a fait un pas en avant dans la répression.
Les menaces de Damas sont inquiétantes, mais selon Bassma Kodmani, elles ne font qu’accélérer le propre isolement de la Syrie sans intimider pour autant les pays visés.