L'émotion est grande ce samedi 8 octobre, à Qamishli, dans le nord-est de la Syrie. C'est ici qu'à été tué vendredi 7 octobre Mechaal Tamo, l'un des représentants de l'opposition kurde. Cette figure de la contestation, avait participé à la création du Conseil national syrien.
Apprenant la nouvelle, des milliers de Kurdes sont descendus dès vendredi soir dans les rues. Pour ses funérailles, ils sont encore plus nombreux même s'il est impossible de vérifier les chiffres donnés par les organisations des droits de l'homme sur place. Ce qui est sûr, c'est que, dépassées par l'ampleur du mouvement, les forces de l'ordre n'ont pas hésité à tirer sur la foule.
L'assassinat de Mechaal Tamo est vu comme une attaque contre les chefs de l'opposition. Les réactions n'ont pas tardé : la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Asthon a condamné « avec la plus grande fermeté » cet assassinat. La Maison Blanche avait, elle aussi, dénoncé ce meutre. Même Moscou, pourtant fidèle allié du régime syrien, semble changer de ton. Dmitri Medvedev s'est dit prêt, vendredi, à envisager le départ des dirigeants syriens.
Pour Moussab Azzawi, membre de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, cette vague de répression n'est pas due au hasard. Elle coïncide avec la réunion du Conseil national syrien au Caire.