Désormais dotée d’une instance politique presque entièrement représentative, l’opposition syrienne doit maintenant choisir une direction. Le Conseil national syrien devrait selon toute évidence élire à sa tête l’universitaire basé à Paris, Burhan Ghalioun, seul candidat déclaré.
Frères musulmans, libéraux, Kurdes, Assyriens et représentants des comités de coordination désigneront aussi un comité exécutif composé de sept membres. Ce serait un pas supplémentaire vers l’établissement d’une opposition jusqu’à récemment divisée, entre membres de l’intérieur et de l’extérieur de la Syrie et entre différents courants. Le Conseil a par ailleurs marqué un point en obtenant le soutien de manifestants à l’intérieur du pays : ils ont dédié leur journée de manifestation, vendredi 7 octobre, à cette nouvelle instance, en soulignant qu’elle représentait désormais tous les Syriens.
Au Caire, siège de la Ligue arabe, le Conseil national pourrait commencer à esquisser une campagne de lobbying pour obtenir au plus vite la reconnaissance par les Etats de la région et ainsi accentuer l’isolement du régime de Damas qui, semble-t-il, commence à montrer des signes de crispation. Jeudi 6 octobre, Basma Kodmani, la porte-parole du Conseil a parlé du début d’une campagne de représailles orchestrée par le régime, après l’annonce par des militants du meurtre Mechaal Tamo. Il était une figure de l’opposition kurde et un membre du Conseil national syrien.