Ce n'est pas la première fois qu'Ankara promet l'adoption de sanctions. Fin septembre, le Premier ministre turc avait déjà confié au président américain Barack Obama son intention de sévir.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, le gouvernement Erdogan cherche à entretenir les relations les plus apaisés possibles avec ses voisins. Dès le début de la révolte, au nom de ses bons rapports avec le régime syrien, la Turquie avait donc tenté de se poser en médiateur entre la communauté internationale et Damas.
L'autisme des autorités syriennes et leur acharnement à réprimer dans le sang la révolte populaire en cours, sont donc considérés comme un camouflet pour la Turquie, qui se montre désormais intraitable. Il y a deux semaines, les autorités turques arraisonnaient un navire transportant des armes à destination de la Syrie en annonçant qu'elle ferait de même pour toutes les cargaisons de ce type.
Les détails des sanctions que compte mettre en œuvre Ankara devraient être dévoilés dimanche 9 octobre, lorsque le Premier ministre turc ira à la rencontre des réfugiés syriens présents dans les camps d'Atay, au sud de la Turquie.