Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Jusqu'à la dernière minute, les Occidentaux ont modifié leur texte, retirant les références à des sanctions contre la Syrie, avec l'espoir que la Russie et la Chine retiendraient leur veto. Peine perdue.
Aux yeux de l'ambassadeur russe Vitaly Churkin, le texte est resté « inacceptable ». « Ce n'est pas à Paris, Washington ou Londres de décider de la légitimité des dirigeants dans le monde arabe ou ailleurs, a-t-il ainsi affirmé. Nous avons vu cela en Côte d'Ivoire, puis en Libye et maintenant une nouvelle fois en Syrie ».
Cette résolution a également été fraîchement accueillie par le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Liban qui ont préféré s'abstenir. L'ambassadeur britannique Mark Grant assure que la bataille diplomatique n'est pas terminée : « Ce veto sera vu dans la région comme un soutien à un régime brutal plutôt qu'au peuple syrien. Nous allons redoubler nos efforts avec tous nos partenaires pour faire pression sur ce régime partout où nous le pouvons ».
Reste que ce double veto met un coup d'arrêt aux efforts de l'Europe et des Etats-Unis qui tentent depuis plusieurs mois d'isoler la Syrie au sein de l'ONU.