ONU: nouveau projet de résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité, «inacceptable» selon Moscou

Les pays occidentaux vont s'efforcer ce mardi 4 octobre de faire adopter par le Conseil de sécurité de l'ONU à New York une résolution condamnant la répression de la contestation par le régime de Bachar el-Assad en Syrie. La formulation du projet de résolution a été soigneusement choisie, mais la Russie a d'ores et déjà qualifié ce texte d'« inacceptable ».

Cette fois, la résolution soutenue par les Occidentaux évoquerait des « mesures ciblées » et non pas des sanctions pour tenter de rallier Moscou à une condamnation internationale de son allié syrien.

La nouvelle résolution ne s'annonce donc pas plus contraignante que les précédentes. Et cela, au moment où le mouvement de contestation pacifique peine face à une répression terriblement sanglante, ce qui donne des idées de résistance armée à une partie de l'opposition.

Pour sa part, le Conseil national syrien qui vient de se former, à Istanbul en Turquie, rejette l'idée d'une intervention militaire extérieure sur le modèle libyen. Mais l'opposition qu'il rassemble en appelle à l'obligation humanitaire internationale de protéger la population syrienne. Celle-ci exigerait bien davantage qu'une condamnation, même unanime.

Quant aux contestataires qui songent à résister par les armes, il leur faudrait au moins pouvoir se déployer au sol sans être neutralisés par les avions de chasse du régime, comme cela vient d'arriver à des déserteurs de l'armée dans la ville de Rastan. Certains opposants demandent donc un embargo aérien dans le ciel syrien. Mais faire respecter une zone d'exclusion militaire aérienne exigerait, justement, le niveau d'implication internationale que rejettent la Russie, la Chine ou l'Afrique du Sud.

Quoi qu'il en soit, la Russie n'est toujours pas prête à changer sa position. Le nouveau texte est « malheureusement loin de nous satisfaire et toutes nos inquiétudes n'ont pas été prises en compte », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l'agence de presse Interfax, et d'ajouter « C'est pourquoi le texte que les Occidentaux s'apprêtent à mettre au vote est inacceptable pour nous ».

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