Au Yémen, au moins 76 morts en trois jours de combats

Au Yémen, le vice-président a lancé mardi 20 septembre un appel au cessez-le-feu après les violents affrontements à l'artillerie et aux obus qui ont secoué Sanaa pour le troisième jour consécutif. Une dizaine de personnes ont été tuées ce mardi à Sanaa ce qui porte à au moins 76 personnes le bilan des morts dans la capitale du Yémen et dans la ville de Taez ces derniers jours. Le président Ali Abdallah Saleh est toujours en convalescence en Arabie Saoudite après l'attaque du palais présidentiel le 4 juin dernier. 

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Les unes après les autres, les rues ferment à la circulation. Sanaa se transforme en ville fantôme, sur les trottoirs, les va-et-vient se font rares. Concentrés dans le quartier de Hassaba, fief de la famille Ahmar, un acteur clé de l’opposition, les affrontements se déroulent désormais en plein cœur de la capitale yéménite.

Le point chaud du jour, l’hôpital de la République, pris entre les feux des deux clans rivaux. D’un côté les troupes toujours loyales à Saleh, en avant, les unités de la Sécurité centrale et de la Garde républicaine. Face à elles, la première division de blindée d’Ali Mohsen, un général qui a fait défection à Saleh au printemps dernier pour supporter la révolte.

Et il suffit de tendre l’oreille pour se rendre compte que le conflit est bien militaire. Tirs à coup de canon, de mitraillette et de bazouka, depuis trois jours c’est un véritable arsenal de guerre qui est utilisé dans les rues de la capitale yéménite.
 

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