Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Les unes après les autres, les rues ferment à la circulation. Sanaa se transforme en ville fantôme, sur les trottoirs, les va-et-vient se font rares. Concentrés dans le quartier de Hassaba, fief de la famille Ahmar, un acteur clé de l’opposition, les affrontements se déroulent désormais en plein cœur de la capitale yéménite.
Le point chaud du jour, l’hôpital de la République, pris entre les feux des deux clans rivaux. D’un côté les troupes toujours loyales à Saleh, en avant, les unités de la Sécurité centrale et de la Garde républicaine. Face à elles, la première division de blindée d’Ali Mohsen, un général qui a fait défection à Saleh au printemps dernier pour supporter la révolte.
Et il suffit de tendre l’oreille pour se rendre compte que le conflit est bien militaire. Tirs à coup de canon, de mitraillette et de bazouka, depuis trois jours c’est un véritable arsenal de guerre qui est utilisé dans les rues de la capitale yéménite.