Yémen : l'opposition refuse la médiation internationale

Au Yémen, les discussions entre le pouvoir et l'opposition sont au point mort. L'opposition au régime en place a refusé la médiation internationale de l'ONU et du Conseil de coopération du Golfe pour le Yémen. Les émissaires de ces deux instances sont arrivés le 19 septembre à Sanaa pour tenter d'ouvrir le dialogue entre les partisans d'Ali Abdallah Saleh et ses adversaires. Sur le terrain, les violences continuent. Elles ont fait au moins 50 morts au cours des deux derniers jours, lors d'une série de manifestations contre pro et anti-Saleh.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Alors que les regards étaient tournés vers le régime, c’est de l’opposition qu’est venu le refus de négociation. Pendant la retransmission en directe sur la télévision nationale, de la rencontre du vice-président yéménite avec les émissaires des Nations unies et du CCG, Conseil de coopération du Golfe, pour le Yémen ; un message sur le bandeau déroulant au bas de l’écran a éteint tout espoir de signature d’un accord.

« J’exige le départ de l’envoyé du Golfe du Yémen » déclare Hameed Al-Ahmar, figure de l’opposition via sa chaîne de télévision Sohail. Un refus de médiation sans appel, accréditant le bruit qui court ces derniers jours dans le pays : « Il veut du sang, il veut la guerre » confie un ancien de la vieille ville de Sanaa scotché devant son poste de

télévision réglé sur les informations.

Ce nouvel échec de médiation crispe d’avantage la situation au Yémen. Au regard de ces heurts sanglant des derniers jours, il semble qu’en ce moment le dialogue par les armes pèse d’avantage que celui des mots au Yémen.

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