Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Alors que les regards étaient tournés vers le régime, c’est de l’opposition qu’est venu le refus de négociation. Pendant la retransmission en directe sur la télévision nationale, de la rencontre du vice-président yéménite avec les émissaires des Nations unies et du CCG, Conseil de coopération du Golfe, pour le Yémen ; un message sur le bandeau déroulant au bas de l’écran a éteint tout espoir de signature d’un accord.
« J’exige le départ de l’envoyé du Golfe du Yémen » déclare Hameed Al-Ahmar, figure de l’opposition via sa chaîne de télévision Sohail. Un refus de médiation sans appel, accréditant le bruit qui court ces derniers jours dans le pays : « Il veut du sang, il veut la guerre » confie un ancien de la vieille ville de Sanaa scotché devant son poste de
télévision réglé sur les informations.
Ce nouvel échec de médiation crispe d’avantage la situation au Yémen. Au regard de ces heurts sanglant des derniers jours, il semble qu’en ce moment le dialogue par les armes pèse d’avantage que celui des mots au Yémen.