« Jusqu'à présent, le Hamas n'a pas fait de déclaration très claire. C'est "wait and see". Il laisse Abou Mazen (Mahmoud Abbas), aller aux Nations unies demander un siège pour les Palestiniens. Si la réponse est positive, c'est bon pour les Palestiniens, c'est bon pour l'Autorité palestinienne. Sinon, cela voudra dire qu'il a essayé et que ça n'a pas marché.
En ce qui concerne les risques de cette initiative, ils se rapportent notamment à la question du droit au retour des Palestiniens chassés en 1948. C'est le principal point de désaccord de ceux qui sont opposés à cette initiative.
L'autre risque, c'est la réaction des Etats-Unis et d'Israël qui s'opposent à cette initiative et veulent l'arrêter par tous les moyens. Bien sûr, Israël ne contrôle pas tout puisque ça va devant les Nations unies, mais ses alliés américains vont opposer leur véto. Et il faut penser aux scénarios qui pourraient suivre.
Par exemple, que toute la Cisjordanie soit occupée par Israël où qu'ils agrandissent des colonies. Ou encore que les Etats-Unis coupent leur aide financière à l'Autorité palestinienne. Voilà quels sont les risques. »