Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
« Notre décision est la suivante : nous nous rendons à New York pour nous adresser au Conseil de sécurité », a annoncé officiellement le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, cet après-midi à Ramallah.
Le président palestinien maintient pour l’instant ce qu’on pourrait appeler « le plan A » : dans une semaine exactement, il prononcera son discours à la tribune des Nations unies, puis dans la foulée il remettra à Ban Ki-moon une demande d’adhésion du nouvel Etat de la Palestine, demande qui devra ensuite être transmise au Conseil de sécurité.
Malgré les intenses pressions internationales, malgré le veto américain assuré au Conseil de sécurité, Mahmoud Abbas va donc quitter Ramallah pour New York avec ce projet. Pour l'instant, il ne parle pas du « plan B » qui consisterait à demander un vote de l’Assemblée générale des Nations unies et non du Conseil de sécurité.
Car Mahmoud Abbas a été très clair : « il faut être réaliste », il faudra bien négocier un jour avec Israël pour dessiner les frontières, pour déterminer le statut de Jérusalem ou encore celui des réfugiés.
Le numéro un palestinien a précisé que la démarche à l’ONU ne visait ni à isoler ni à délégitimer Israël. Il a aussi reconnu que l’occupation ne disparaîtrait pas brusquement après un éventuel progrès diplomatique à New York.
Enfin, Mahmoud Abbas a mis en garde son propre peuple : « Ce processus doit rester pacifique. La violence ne ferait qu’affaiblir la position palestinienne. »