Inutile de retenir son souffle, il n’y a guère de chance pour qu’un Etat palestinien soit proclamé la semaine prochaine à l’ONU.
D’abord, le Secrétaire général de l’organisation n’a pas encore reçu de demande d’adhésion des Palestiniens. Quand il recevra cette lettre, Ban Ki-moon la transmettra au Conseil de sécurité où les Etats-Unis, alliés historiques d’Israël, affirment qu’ils mettront leur veto.
Les Palestiniens peuvent éviter le Conseil de sécurité en allant directement devant l’Assembklée générale des Nations unies. Mais en optant pour cette solution, ils ne pourront pas devenir un membre à part entière de l’ONU, mais simplement obtenir un statut d’Etat non membre comme celui du Vatican. Le vote aura alors essentiellement valeur de symbole, reconnaissant certes un Etat, mais sans qu'il ait les mêmes prérogatives que les membres de l'Organisation.
Le représentant palestinien à l’ONU affirme que la décision d’aller au Conseil de sécurité ou à l’Assemblée générale n’a pas encore été prise. Le temps commence à manquer. Aucun projet de résolution n’a encore circulé et les diplomates onusiens estiment que dans ces conditions il ne pourra pas y avoir de vote avant la fin du mois de septembre. Le temps peut-être pour les Palestiniens de se laisser convaincre par la solution d’une reprise des négociations abvec Israël, plutôt que de céder à la tentation de l’ONU.