La diplomatie s’active au Proche-Orient alors que la Palestine veut être reconnue comme un Etat

Alors que la Palestine s'apprête à demander à l’ONU d'être reconnue comme un Etat, les deux émissaires américains au Proche-Orient tentent encore de convaincre Mahmoud Abbas de faire marche arrière. La ministre européenne des Affaires étrangères, Catherine Ashton, va dans le même sens. Même si la démarche palestinienne semble inéluctable, bien que l’on ne sache pas encore quelle forme précise elle prendra.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Fallez

Pour la deuxième semaine consécutive, les émissaires américains sont de passage à Jérusalem et à Ramallah. Jeudi 15 septembre 2011, Dennis Ross et David Hale ont de nouveau rendez-vous avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Leur mission : le convaincre de ne pas aller à l’ONU, un geste récemment qualifié de « diversion » par Barack Obama.

Les Israéliens et les Américains répètent que seule la négociation peut permettre de voir naître un Etat palestinien. Et jusqu’au bout, l’administration Obama semble rechercher un improbable compromis qui permettrait aux deux parties de retourner à la table des discussions.

Egalement de passage dans la région cette semaine, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton martèle, elle aussi, que les négociations sont la priorité. Mais si les Palestiniens semblent déterminés à demander la reconnaissance de leur Etat, alors l’Union européenne souhaite peser sur le processus pour le rendre acceptable par le plus grand nombre.

Quant aux Palestriniens eux-mêmes, ils n’ont toujours pas dévoilé leur stratégie. Iront-ils jusqu’au Conseil de sécurité de l’ONU pour affronter un inévitable veto américain ? Ou se contenteront-ils de demander le statut d’Etat non-membre des Nations unies ?

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