Nouveau vendredi meurtrier en Syrie où la répression continue

La journée de vendredi 16 septembre 2011 a de nouveau été marquée par la répression alors que des milliers de manifestants protestaient dans plusieurs villes du pays pour réclamer le départ du président Bachar el-Assad. La situation critique du pays sera au programme des discussions mardi 20 septembre à l'ONU.

Comme toutes les semaines depuis que la révolte populaire a commencé le 15 mars dernier en Syrie, la journée de vendredi a été marquée par les manifestations en ce 16 septembre 2011. « Plus que jamais déterminés à renverser le régime » selon leur propre expression les manifestants sont descendus dans la rue par milliers, en particulier à Deir Ezzor, Homs, Hama et Deraa, les principaux foyers de contestation

Opposition désunie

Cette détermination se heurte toujours cependant à une répression systématique de la part des forces syriennes qui utilisent la manière forte et n’hésitent pas à tirer sur la foule. Au dernier bilan provisoire, on dénombrait 21 morts chez les manifestants pour la seule journée de vendredi. Selon l’ONU, 2600 personnes ont péri depuis le début de la révolte alors 15 000 seraient détenues par les autorités et que plusieurs milliers sont portées disparues.

Malgré les efforts diplomatiques des pays occidentaux, de la Turquie et de la Ligue arabe, aucune solution ne semble se dessiner pour trouver une issue qui contraindrait Bachar el-Assad au départ. Et comme une intervention militaire de type libyen est à exclure, c’est pour le moment le statu quo. Ainsi la Ligue arabe et la Turquie ont-elle appelé à la fin immédiate du bain de sang, sans aucun résultat. En visite à Tripoli, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que les responsables de la répression « ne pouvaient rester en place ».

La France, de son côté, a reçu vendredi Burhan Ghalioun, un opposant historique au régime en place mais l’opposition ne parvient pas encore à présenter un front uni comme cela a été le cas, ces derniers mois, avec le Conseil national de transition (CNT) en Libye. Une réunion d’opposants doit néanmoins se tenir samedi 17 septembre dans une banlieue de Damas. La situation critique de la Syrie sera fera l’objet de discussions mardi 20 septembre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Leur secrétaire général, Ban Ki-moon, cherche à mettre sur pied une action internationale cohérente qui mette fin aux violences.

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