Six mois de répression sanglante

15 mars – 15 septembre 2011 : la répression en Syrie dure depuis six mois. Le 15 mars, c’est en effet à Deraa, dans le sud-ouest du pays, que les premières manifestations avaient commencé pour un changement de régime et de véritables réformes. Des demandes réprimées dans le sang sans la moindre concession, sinon de façade, du régime de Bachar al-Assad. Malgré les milliers de morts, les Syriens ont encore manifesté le 13 et 14 septembre. Alors que le pouvoir lance une nouvelle opération de répression.

Après six mois de manifestations et de répressions, le bilan est lourd : 2600 morts selon le Haut commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU. Pour Moussab Azzaoui, coordinateur de l’Observatoire syrien des droits de l'homme, basé à Londres et qui recense les actes de violence grâce à son réseau d'informateurs sur le terrain, c’est un prix trop élevé. Et la communauté internationale en est en bonne partie responsable, dénonce-t-il.

Malgré la répression, des manifestations sont encore prévues jeudi 15 et vendredi 16 septembre dans plusieurs points du pays, pour marquer symboliquement les six mois de revendications. De leur côté, les comités locaux de coordination souhaiteraient que les ambassadeurs des pays arabes soient rappelés par leur gouvernement, un geste fort qui pourrait selon eux affaiblir le régime de Damas.

Le régime a pour sa part lancé une opération de répression de grande envergure dans le nord ouest du pays du côté de Jabal al-Zaouia. Moussab Azzaoui rapporte également que les forces armées seraient rentrées dans les villages avec des mitrailleuses lourdes. Il estime que la répression prend une forme plus dure à l'égard des opposants, leurs proches étant pris pour cible pour les inciter à se rendre.

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