Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) va se rendre en Syrie. Bachar el-Assad, soupçonné de vouloir se doter illégalement de la bombe atomique, a enfin accepté de coopérer concernant un site secret, dont l’accès reste interdit aux enquêteurs, celui de Daïr Alzour. En juin dernier, l’AIEA avait dénoncé le manque de transparence de Damas. L’agence avait saisi le Conseil de sécurité des Nations unies. Cette initiative semble avoir porté ses fruits.
La Syrie a envoyé une lettre à l’Agence deux mois plus tard, invitant ses experts à une réunion préparatoire. La rencontre est prévue en Syrie même, les 10 et 11 octobre prochains. Depuis trois ans, le pays interdisait aux inspecteurs de l’AIEA de franchir ses frontières. Il se dit désormais prêt à « coopérer pleinement » avec l’Agence, qui exige de pouvoir accéder au site de Daïr Alzour, bombardé préventivement par l’aviation israélienne en 2007.
On sait aujourd’hui qu’en violation des traités internationaux, Daïr Alzour abritait très probablement un réacteur de conception nord-coréenne. Selon des sources diplomatiques, avant d’ouvrir ses portes en grand à la communauté internationale, le régime de Bachar el-Assad, aura prit soin de faire disparaître tout indice compromettant.