Avec notre correspondant à Vienne au siège de l’AIEA, Blaise Gauquelin
Les États-Unis auront réussi à convaincre une majorité d’États membres : sur 35 pays représentés au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, 17 ont voté en faveur de leur résolution. La Syrie rejoint officiellement la liste des nations qui veulent se doter clandestinement de la bombe atomique.
Les pays qui sont favorables à l’adoption de sanctions économiques à l’encontre de Damas sont tous occidentaux. La Russie et la Chine se sont ouvertement opposées à cette saisine du Conseil de sécurité. Pékin et Moscou ont annoncé qu’ils utiliseraient leur droit de veto pour contrer l’offensive américaine.
Ce vote à Vienne marque un changement de stratégie de la part des Occidentaux. Car ce projet de résolution contre la Syrie était sur la table depuis longtemps. Mais jusqu’ici, Américains et Européens voulaient que la communauté internationale se concentre sur le seul programme nucléaire iranien, jugé plus avancé et beaucoup plus dangereux.
Les événements intervenus ces dernières semaines en Syrie les ont persuadés qu’il fallait désormais isoler Damas par tous les moyens diplomatiques.