La Ligue arabe accentue sa pression sur le régime syrien

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe, réunis le 13 septembre au Caire, la capitale égyptienne, demandent aux autorités syriennes un cessez-le-feu pour permettre à la Ligue d'envoyer une délégation et discuter de la mise en oeuvre de réformes. Le pouvoir syrien reste sourd pour le moment à ces pressions. Les arrestations de dissidents et les perquisitions se multiplient partout dans le pays pour faire cesser les manifestations.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

« Il faut immédiatement changer de politique pour arrêter le bain de sang » ont déclaré les ministres arabes. Cet appel au régime de Damas de cesser de recourir à la force et d’engager un dialogue national résonne comme « trop peu trop tard » aux oreilles des centaines de manifestants syriens qui se pressaient devant le siège de la Ligue au Caire. Des manifestants que les ministres arabes ont préféré éviter en prenant des portes dérobées.

Racep Tayyip Erdogan a fait l’inverse. Il est allé à leur rencontre et ils lui ont fait la fête. La différence est que le Premier ministre turc n’a pas mâché ses mots : « Assad a perdu sa légitimité ». « Un régime qui tire sur son peuple et lance les blindés contre ses villes n’a aucune crédibilité » a-t-il ajouté dans un discours à l’Opéra du Caire.

Un discours que la télévision égyptienne n’a pas retransmis mais dont les morceaux choisis font le buzz sur Facebook en attendant Youtube. Un discours que les internautes apprécient jugeant le Premier ministre turc comme « plus Arabe que les Arabes ».

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