Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
La Russie n’est pas prête à donner son feu vert à une résolution condamnant le régime syrien, comme le réclament les Occidentaux, d’autant qu’elle a proposé son propre texte au Conseil de sécurité de l’ONU.
Selon le président Dmitri Medvedev, « la Russie part du principe qu'il est nécessaire d'adopter une résolution ferme, mais équilibrée et adressée aussi bien aux autorités officielles dirigées par Bachar el-Assad qu'à l'opposition. Cette résolution doit être sévère, mais ne doit pas prévoir la mise en œuvre automatique de sanctions, car un grand nombre de sanctions ont déjà été adoptées par l'UE (Union européenne) et les Etats-Unis et il n'y a absolument aucune nécessité de pressions supplémentaires ».
En fin de semaine dernière, à Moscou, des représentants de l’opposition syrienne avaient prévenu les autorités que l’image de la Russie était en train de se dégrader en Syrie. Tout autre discours hier lundi, avec la conseillère du président syrien, Boutheina Chaabane :
« Je voudrais remercier la chaîne de télévision Russia Today en arabe, qui est l’une des rares chaînes à envoyer des correspondants sur le terrain et à rendre compte objectivement des événements. Si l’on regarde les chiffres, on constate que ces derniers temps, cette chaîne a gagné de nombreux téléspectateurs ».
La Russie a reçu l'accord de Damas pour l'envoi d'une délégation de parlementaires russes en Syrie.
Sur le terrain, une vaste offensive a été lancée lundi par les forces syriennes dans des zones rurales, proches de Hama. Un premier bilan fait état d'au moins 15 morts parmi les villageois.