Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Appel au dialogue politique interne et non-ingérence : la ligne de conduite russe sur le dossier syrien reste inchangée.
Sergueï Lavrov l’a clairement redit à son homologue français : « Notre approche consiste à donner aux Syriens la possibilité de s’asseoir autour d’une table pour se mettre d’accord. Il faut y associer les responsables du pays et l’opposition, parmi laquelle se trouvent des éléments radicaux qui ont intérêt à provoquer la violence »
Le ministre français des Affaires étrangères a, lui, une appréciation différente des événements qui se déroulent en Syrie. « Nous ne pensons pas, en ce qui nous concerne, que l’on peut mettre sur le même plan les manifestations de la population syrienne qui aspire à plus de liberté et plus de démocratie », explique Alain Juppé. Et d'ajouter : « La répression qui est exercée par le régime est tout à fait disproportionnée et aboutit à des effusions de sang inacceptables. C’est la raison pour laquelle nous pensons que le Conseil de sécurité de l'ONU doit adresser un message fort pour que cette répression brutale cesse.»
Mais pour le moment, la diplomatie française est face à un mur. Le ministre russe des Affaires étrangères a d'ailleurs rappelé que son pays avait adressé son propre projet de résolution à l'ONU. Un texte qui appelle le président syrien à accélérer les réformes et toutes les parties à mettre fin aux violences.